Après avoir dirigé le Chœur de l’Armée Française, l’Ensemble Vocal de Paris et le Chœur de l’Opéra-Comique, entre autres, Yves Parmentier est arrivé à l’Opéra de Lille en 2003. Son objectif : créer et diriger un chœur où les jeunes chanteurs, surtout de la région Hauts-de-France, puissent trouver leur place. Mais son travail va encore plus loin : il dirige régulièrement des ensembles chorals à Washington, Berlin, Vienne, Pékin ou New Delhi.
Question : Quel a été le processus de création du Chœur de l’Opéra de Lille ?
Réponse : La création de l’ensemble choral a été un long processus. Nous avons réalisé des nombreuses auditions afin de trouver des voix qui se complètent à la perfection, des tonalités les plus graves aux plus aiguës. La moitié des chanteurs est issue de la région Hauts-de-France ; l’autre vient de Paris, de la Normandie…
Q : Comment a-t-il évolué au fil des années ?
R : Un tiers de nos effectifs sont présents depuis la création du chœur ; le reste nous a rejoint à l’issu des études ou suite à l’obtention des concours. Donner une opportunité aux jeunes chanteurs est l’une de mes priorités.
Q : Le programme du concert évoque le voyage entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Pourquoi le titre « Londres New-York ! » ?
R : Nous essayons de proposer une thématique différente à chaque concert. Dans cette proposition, nous cherchons à créer un pont entre les compositeurs anglais et américains car ils ont la même façon d’aborder la musique chorale. Ils sont presque des cousins ; chacun a une école de jazz et une autre école plus traditionnelle, plus complexe. Ce sont tous des musiciens qui ont la même fibre.
Q : C’est aussi un programme très éclectique.
R : En effet, nous cherchons cette confluence de la musique spirituelle et des compositeurs plus modernes. C’était le but du jeu. Nous passons des mélodies planantes à des rythmes swingués qui donnent envie de danser.
Q : Cela contribue à rapprocher la musique dite ‘classique’ du publique généraliste ?
R : Le programme montre que le genre ecclésiastique peut évoluer et peut gagner du mouvement et du dynamisme. A partir des années 60, nous avons vu des compositeurs qui commencent à oser dans leurs rythmes. Et le public aime bien ça.
Q : Comment définiriez-vous votre relation avec le Chœur de l’Opéra de Lille ?
R : Mon histoire avec le chœur est une histoire d’amour. Je suis arrivé en 2003 à la demande de Caroline Sonrier, directrice générale et artistique de l’Opéra de Lille. Il y a de ça 18 ans ; nous avons vécu tellement d’aventures ensemble… Nous nous connaissons par cœur et nous avons une compréhension totale de nos visions musicales et artistiques.
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