D’un côté, un personnage pédant et clairement antisémite, Léon Daudet, le fils du célèbre écrivain Alphonse Daudet. De l’autre, Emile Zola qui s’indigne, proteste et décide de se lancer dans ce qui devient déjà « l’affaire Dreyfus ». La pièce «  Zola l’Infréquentable », mise en scène par Didier Caron, a remporté un beau succès le 7 mai à Seclin.

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Sur la scène de la salle Ronny-Coutteure, Pierre Azema (Emile Zola) et Bruno Paviot (Léon Daudet) incarnent à merveille les deux personnages servis au millimètre par le texte ciselé de Didier Caron, qui signe l’écriture et la mise en scène. « Tout ce qui est dit dans la pièce s’est produit. Je me suis inspiré de la confrontation survenue entre les deux hommes à l’époque, une détestation devenue réciproque. Leurs échanges autour de l’affaire Dreyfus décida Zola à se lancer dans la défense du capitaine injustement accusé », précise Didier Caron. La mise en scène est sobre et efficace et le public se prend même à rire aux traits d’esprit lancés par le personnage Zola à l’intention de Léon Daudet qu’il qualifie d’auteur moyen vite oublié en retournant finement la pique qui lui est adressée sur son envie de passer à la postérité.

Un moment de la conscience humaine

Les deux hommes vont se vouer une haine réciproque. Et le personnage Zola dit cette phrase prémonitoire pendant la pièce, « Je suis un moment de la conscience humaine », expression tirée vraisemblablement de l’oraison funèbre dite par Anatole France lors des obsèques de l’écrivain de la série des Rougon-Macquart. La conscience de Zola s’exprime dans son célèbre article « J’accuse » publié le 13 janvier 1898 dans l’Aurore qui fera date, lui vaudra condamnation et exil en Angleterre mais permettra d’obtenir la révision du procès d’Alfred Dreyfus et la réhabilitation du capitaine. Zola est mort asphyxié par la fumée de sa cheminée en 1902 : accident ou geste assassin d’un nationaliste antidreyfusard ? A ce jour, le mystère reste entier.

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Zola mis à l’honneur à Seclin

En préambule, Didier Serrurier, Adjoint à la Culture, a souligné le travail du service Culture qui a découvert cette pièce de grande qualité créée au Théâtre de la Contrescarpe à Paris et salué la création par la bibliothèque Jacques-Estager de l’escape game « Il faut sauver le soldat Dreyfus ». L’élu a aussi évoqué le parcours artistique l’Art dans la ville et cette œuvre peinte par Yan Loridan récemment inaugurée en centre-ville et associée à une phrase de Zola sur la photographie. Seclin rend ainsi un bel hommage cette année à l’écrivain célèbre qui a écrit « Germinal », roman pour lequel il s’est documenté dans notre région lors de la grande grève des mineurs d’Anzin en 1884.

Prochains rendez-vous de la saison culturelle. Concert de l’orchestre d’harmonie du CMEM, vendredi 12 mai à 20h à la salle Ronny-Coutteure, gratuit sur inscription. « Singing Time : The Greatest Showgirls », vendredi 13 mai à 20h30 au Trianon, gratuit sur inscription.  « Rendez-vous avec… » Franck Thilliez, auteur de romans policiers et de thrillers, lundi 22 mai à 19h à la salle Ronny-Coutteure, gratuit sur inscription. Récital de musique de chambre, mardi 23 mai à 20h, Auditorium du CMEM, 5/6 €. Rens. : service Culture, 03.20.62.94.43, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., et, pour la rencontre avec Franck Thilliez, bibliothèque J-Estager, 03.20.32.00.40 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

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