Deux logements de fonction pour les réfugiés ukrainiens
Depuis le début de la guerre en Ukraine, la solidarité s’organise à Seclin. Des familles seclinoises accueillent des réfugiés, la Ville les accompagne et mène des actions de son côté. Une association vient de naître pour coordonner le tout : « Seclin SOS Ukraine », présidée par Laurence Maksymowicz, Conseillère Municipale, au côté d’Hervé Carlier, Trésorier, et Dominique Hoguet, Secrétaire. Deux logements de fonction vides et qui ne peuvent pas être loués comme logements sociaux ont été rafraîchis et complètement équipés grâce à des partenaires commerçants et particuliers. Le logement de l’école Langevin se termine (pour 8 personnes) et le logement du restaurant scolaire Durot est déjà habité par la famille Barysh, arrivée de Kiev début avril. Un long chemin vers la reconstruction commence pour eux. Seclin et les Seclinois ne les lâcheront pas !
Contact « Seclin SOS Ukraine » : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Mark, 3 ans, rigole tout le temps. Il fait des bisous, joue avec le chien, Kemy, et le chat, Bob. Loin des bombes, des sirènes, de la peur et du sang, Mark est enfin sorti de l’enfer, avec son papa Dmytro, sa maman, Tatyana, tous deux 42 ans, sa sœur Mary, 13 ans, et son frère Nikita, 17 ans. Il y a encore deux mois, la famille Barysh menait « une vie parfaite au centre-ville de Kiev », sourit quand même Dmytro, cuisinier de profession, au côté de son épouse, enseignante.
Puis le 24 février 2022 est arrivé. Poutine, sa sale guerre, et son déni des droits humains. « Nous sommes restés trois semaines sous les bombardements, mais ce n’était plus possible. Les enfants étaient traumatisés… », explique Dmytro en montrant sur son téléphone les images de l’immeuble d’en face en flammes, les murs en lambeaux écroulés dans la rue. La vraie guerre avec ses vraies atrocités.
De Kiev à Seclin
Pour la famille Barysh, fuir était devenu une nécessité, même si les parents de Dmytro n’ont pas voulu partir et restent sous le feu à Zaporijjia, dans cette région du Donbass que Poutine est en train d’anéantir.
Alors les Barysh ont mis toute leur vie sur leur dos, dans leurs valises, direction la gare de Kiev. Un train, deux jours de voyage jusqu’en Pologne. Un accident dans les Carpates. La prise en charge par des volontaires. Le conseil d’un professeur de français, une connaissance de Kiev, de se rendre en France. « Nous avons eu deux propositions : Montpellier ou Lille. » Le hasard veut que ce fut Lille… puis Seclin, la généreuse.
En attendant que le logement de fonction de Burgault soit prêt, Hervé Carlier, Conseiller délégué au Logement, a accueilli la famille chez lui, enclenché les démarches administratives. « Nous avons rendez-vous à la Préfecture le 10 mai pour débloquer tout le suivi : le versement de l’allocation du demandeur d’asile, l’autorisation de travailler, d’aller à l’école, l’accès aux soins… », précise l’élu, qui reste en soutien de la famille et fait le lien avec les autres réfugiés ukrainiens à Seclin. Aider à l’achat de nourriture, de vêtements, de moyens de communication, à l’apprentissage du français. Il y a tant de choses à faire pour aider matériellement… mais aussi psychologiquement !
Se reposer et commencer une nouvelle vie
Dans le calme et sous le soleil de Seclin, la famille Barysh ne sait pas du tout combien de temps durera l’exil. « On essaie de se reposer, d’oublier, de ne pas trop stresser », sourit encore Dmytro. Pour lui et sa famille, c’est une nouvelle vie qui doit commencer. Ainsi en a décidé le cours de l’Histoire.