Marion Petit : une nageuse de haut niveau dans le grand bain de Seclin !
A tout juste 18 ans, Marion Petit, native de Seclin et de retour au bercail, a déjà eu plusieurs vies dans les bassins du monde entier. Nageuse de haut niveau, Marion a décidé de se lancer dans des études de sport dans la métropole lilloise. Elle est de retour au club de Seclin Natation et dans les bassins de Seclin. Elle a hâte de voir le confinement enfin se terminer pour recommencer à nager... et à entraîner les meilleurs du club âgés de 13 à 20 ans, au côté de Richard Gorrillot, le président de Seclin Natation, qui l'a repérée alors qu'elle n'avait que 7 ans. Retour sur l'histoire déjà longue de cette toute jeune sportive pleine d'avenir.
C'est l'histoire d'une petite Seclinoise qui vit à Seclin depuis toujours, qui va à l'école à Seclin, qui a ses copines à Seclin, qui fait de la gym... mais dont le destin bascule en vacances avec ses parents ! "Au départ, c'est mon père qui m'a appris à nager alors que nous étions en vacances. Je me suis tout de suite sentie bien dans l'eau, et à la rentrée, mes parents m'ont inscrite aux cours de natation. J'avais 7 ans", se souvient la sportive accomplie, désormais. Comme elle est un vrai poisson dans l'eau, qu'elle travaille dur - deux à trois entraînements par semaine -, qu'elle aime la compétition, qu'elle est souvent première à toucher le mur de la piscine à la fin de ses courses, elle est très vite repérée pour ses qualités de nageuse hors pair !
"Quand j'ai eu 10 ans, la piscine de Seclin était fermée pour rénovation. Richard Gorrillot a conseillé à mes parents de m'inscrire au club de Saint-André, le meilleur club formateur de la Métropole lilloise, le club de Pauline Mahieu ou Jean-Baptiste Clusman, qui a aussi participé à des championnats d'Europe et du monde", sourit la jolie blonde aux yeux bleus pétillants... encore plus quand elle pense à ses idoles : Laure Manaudou, la regrettée Camille Muffat, ou encore le grand Alain Bernard avec qui elle a eu l'occasion de faire un stage.
Niveau national à 13 ans !
A Saint-André, ses performances décollent, et Marion se jette dans le très grand bain. Après avoir été spécialiste du dos, elle devient une référence nationale en 200 et 100 mètres papillon (dans les 10 meilleurs du pays dans sa catégorie) : une nage extrêmement physique et technique ! 5 entraînements par semaine et 3 ans plus tard, les parents de Marion comprennent que leur fille et la natation... c'est vraiment du sérieux ! "A Saint-André, les entraînements se terminaient à 21h, et Marion devait se coucher tard toute la semaine", se souvient le papa, totalement engagé, comme sa maman, pour que le rêve de leur fille puisse se réaliser. "Le club de Dunkerque est doté d'une maison des nageurs où vivent les espoirs français de la natation. Les jeunes sont pris en charge de A à Z : de l'école jusqu'au bassin".
A 13 ans, Marion quitte donc Seclin pour Dunkerque et progresse très vite, aussi bien en natation qu'à l'école, malgré un rythme d'enfer ! "On se levait à 5h30, on nageait de 6 à 8h, on allait en cours de 9 à 16h puis retour en piscine jusqu'à 18h, avant de finir la journée avec de la musculation. J'ai pu aussi faire des stages à l'étranger, comme en Hongrie", se remémore avec bonheur Marion la voyageuse, qui nageait alors 12 à 13 km par jour soit 70 km par semaine ! C'est à cette période qu'elle atteint le niveau national - meilleure performeuse française de son âge en 200 m papillon ! - et participe aux championnats de France, en 2016 et 2017. En plus de la centaine de médailles remportées dans tous les championnats imaginables, et d'une page complète dans La Voix du Nord en janvier 2016.
Titulaire du Bac depuis juin 2020, Marion se tourne naturellement vers des études de sport. "Mon objectif est de devenir professeure de sport et entraîneure en club en même temps", déclare Marion, déterminée dans tout ce qu'elle fait. Pour suivre ses études, elle est revenue vivre à Seclin. Vivre à fond... en entraînant les jeunes espoirs de Seclin Natation, en essayant d'accrocher de nouveau les championnats de France dès que le confinement sera derrière nous, et en trouvant la liberté au guidon de sa moto. Comme un poisson dans l'eau les cheveux dans le vent !
