Du 15 au 19 avril, 30 élèves de 3ème du collège Jean-Demailly ont séjourné en Pologne pour un voyage de mémoire intitulé « Sur les traces de la Shoah ». Ils étaient accompagnés de leurs trois professeurs, Viviane Houzay, Christophe Caron et Hervé Liétanie, de François Xavier-Cadart, le Maire, de Roger Mille, conseiller municipal délégué aux Affaires patriotiques, de Rachel Pellizzari, conseillère municipale, et d’Elisabeth Sacleux, de la mairie de Seclin. Les collégiens sont devenus des passeurs de mémoire.
Le voyage s’est très bien passé. Il a été organisé par l’établissement scolaire avec le concours de la Ville de Seclin qui a assuré le financement grâce à une subvention.
Le jour de leur arrivée à Cracovie, les Seclinois ont découvert le patrimpine de la ville. Le lendemain, ils ont pris la direction de Zabrze, notre ville jumelée, rencontré de jeunes lycéens et visité la mine de charbon Guido où ils ont pris le déjeuner à 300 mètres sous la surface dans un restaurant aménagé.
Le 17 avril a été consacré à la visite guidée du ghetto juif de Cracovie, du musée de l’usine Schindler, de l’ancien quartier juif Kazimerz, de la synagogue et du cimetière juif de Remuh.
Le 18 avril, l’émotion et le respect pour les victimes de la Shoah a monté d’un cran avec la visite du camp d’Auschwitz. « Ma perception de choses a évolué. Il y a un avant et un après ce voyage et la visite d’Auschwitz », a expliqué un collégien à Roger Mille.
« Ces jeunes collégiens sont désormais des passeurs de mémoire »
Christophe Caron, professeur d’histoire, évoque l’importance de ce voyage d’histoire : « Nous avons visité le camp d’Auschwitz et Birkenau 1 et 2 lors du séjour en Pologne. Depuis le début d’année scolaire, nous avons préparé ce voyage avec force documents, photos et vidéos. Mais être présent sur les lieux de ce camp de concentration et d’extermination apporte une autre dimension. Les collégiens, les professeurs, les élus ont pu voir sur place dans le musée les effets personnels des victimes, l’infirmerie, la prison, le gibet, la salle de torture… et écouter les récits poignants racontés par la guide. »
Le professeur du collège ajoute : « Ce sont des journées, je crois, qui marquent une vie. Je suis très satisfait de ce voyage, du sérieux, du respect des élèves qui étaient à l’écoute des accompagnateurs et des personnes rencontrées. Ces jeunes collégiens sont désormais devenus des passeurs de mémoire, une belle expression employée par Lili Keller-Rosenberg, rescapée de la Shoah. »
Associer travail de mémoire et relations internationales
« Nous avons pris un engagement depuis le début de ce mandat car il y a urgence à ce que les jeunes générations découvrent de façon concrète l’étendue de la Shoah et des atrocités commises par les nazis. », explique François-Xavier Cadart, le Maire. « C’est indispensable d’apprendre à travers les livres d’histoire et les enseignants font un travail formidable. Vivre un tel voyage, c’est une étape supplémentaire. J’ai remarqué un vrai changement chez les jeunes entre le début et la fin du voyage dans l’attitude et la façon de percevoir ce moment de l’histoire humaine. C’est un signe qu’il faut continuer de porter ce travail de mémoire. »
C’est la troisième année consécutive que ce voyage de mémoire est réitéré. La première fois en Pologne, puis en Allemagne avec la visite de Buchenwald et de nouveau en 2024 en Pologne. Le Maire souligne que ces voyages permettent aussi de renforcer les relations avec nos villes jumelées que sont Apolda, en Allemagne, et Zabrze, en Pologne : « Ces voyages sont une combinaison de ces deux thématiques, le travail de mémoire et l’intérêt pour les relations internationales. C’est l’occasion pour les jeunes de nos pays d’apprendre à mieux se connaître, de ne pas faire de l’autre l’ennemi ou l’étranger. L’espace européen demeure un espace de paix. Certes, on peut toujours améliorer l’Europe. Mais on ne va pas cracher dessus car l’Europe nous a garanti la paix depuis sa construction à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale. »