Les petits ruisseaux forment les grandes rivières… surtout à Seclin, capitale du Mélantois et ville gardienne de l’eau de la MEL, puisque notre commune se situe sur la nappe phréatique qui représente un tiers de la ressource en eau potable de la Métropole. Les petits ruisseaux forment donc les grandes rivières…

Le proverbe s’applique parfaitement à la politique municipale en matière de développement durable, un axe majeur du programme du mandat, porté par Stéphanie Gaudefroy, Adjointe au Maire déléguée au Développement Durable et à la Transition énergétique, et David Weksteen, Conseiller municipal délégué à la Démocratie et à l’Écologie participatives ainsi qu’à l’Agenda 21, en coopération étroite avec les autres élus du Conseil, puisque « le développement durable doit s’inscrire à travers l’ensemble des orientations politiques. Cette thématique ne doit plus être optionnelle, mais incluse en amont de tout projet », comme le stipule clairement le préambule du Plan Communal de Développement Durable, document majeur de la mandature, qui sera voté en Conseil pour l’été.

Qu’est-ce qu’un Plan Communal de Développement Durable (P.C.D.D) ? En tout cas pas un « machin » de plus, comme aurait dit le Général de Gaulle, mais une vraie colonne vertébrale pour les multiples actions déjà lancées par la Municipalité en matière de « préservation de la ressource en eau, de la biodiversité, de réduction des gaz à effet de serre, de la consommation d’énergies, ou encore des déchets », souligne Stéphanie Gaudefroy. Ce plan permet de donner une cohérence à l’ensemble des mesures décidées au niveau local, en lien avec les plans métropolitains, régionaux, nationaux… Et ce sur plusieurs années, afin d’être efficace dans la durée.

Les axes du plan pluriannuel

Le P.C.D.D s’articule autour de 4 orientations majeures : « 1. - favoriser l’engagement citoyen et la cohésion sociale sur le territoire ; 2. - limiter nos émissions de gaz à effet de serre ; 3. - développer une mobilité plus responsable et durable ; 4. – promouvoir, préserver et développer la biodiversité et les ressources en eau, agricoles, en espaces naturels. »

L’exemple de la micro-forêt urbaine de la Cité Jardins

Dossier foret urbaine 3

Les axes se déclinent ensuite en actions concrètes, et un calendrier est en cours d’élaboration pour proposer à la population des moments ludiques et de sensibilisation autour de la Fête de la Nature, la Semaine du Développement Durable, de la Réduction des déchets, etc.

Impossible de citer ici le nombre impressionnant de projets déjà engagés, et nous aurons largement l’occasion de vous en reparler dans les prochains numéros.

L’un des exemples emblématiques est sans doute le formidable projet lancé début mars : « la plantation de la micro-forêt urbaine de la Cité Jardins, par près de 200 enfants de CE2 et CM1 des écoles de Seclin ainsi que par les habitants », rappelle Stéphanie Gaudefroy. L’élue insiste avant tout sur « le travail de pédagogie et de concertation très important avec les enseignants, mais aussi les associations comme, ici, les Amis de la Cité Jardins et le Comité du Quartier de Burgault. » La Ville a fait appel à une société spécialisée, « Beeforest », qui est venue d’abord sensibiliser les élèves à l’importance des arbres et des forêts dans notre éco-système, avant de guider les enfants et leurs parents dans la plantation de quelque 900 arbustes d’essences locales. La nature en ville est donc de retour !

Mais le plus intéressant dans ce projet est sans doute le suivi assuré sur 2 ans par « Beeforest » : « les enfants pourront voir grandir les arbres qu’ils ont plantés, et des animations pédagogiques complémentaires sont prévues, comme ce mois de mai 2023 avec un focus sur la préservation de la ressource en eau », indique l’élue, qui plaide pour une approche à la fois humble et pragmatique de ces sujets essentiels pour la sauvegarde de notre planète. « Nous revendiquons une démarche d’expérimentation : nous nous inspirons de ce qui fonctionne ailleurs, nous adaptons à la réalité seclinoise, et nous généralisons en fonction des résultats », indique Stéphanie Gaudefroy, qui conclut : « le principal, c’est de travailler pour les générations futures ! »

Des cours d’écoles végétales

Expérimentation et généralisation. Voici l’exemple parfait : Stéphanie Gaudefroy, Olivier Lemaître, Adjoint délégué à la Qualité de l’espace public, ainsi que les responsables de la Ville dans les domaines techniques, développement durable et éducatif, sont allés récemment visiter deux écoles de la Ville de Lille, qui ont été complètement végétalisées, ou plutôt « désimperméabilisées ». C’est-à-dire que le macadam a été enlevé, des arbres ont été plantés, du mobilier a été installé au pied de ces arbres, et le sol a été recouvert de sable de Marquise. Les représentants seclinois ont pu visualiser les nombreux avantages de cet investissement : « l’eau s’écoule mieux, il n’y a pas de risque d’inondation, et elle pénètre dans le sol et dans la nappe phréatique. Par ailleurs, les arbres seront autant d’îlots de fraîcheur pour les enfants par temps chaud. Sans compter l’effet « pacificateur » de ces derniers. On se rend compte, en effet, qu’il y a moins d’agressivité dans la cour quand elle est végétalisée. » Cette solution allie préservation de la planète et bien-être social. Bref, un exemple à dupliquer !

La Ville de Seclin en a bien l’intention, d’ailleurs. La plantation de 3 arbres et la pose d’assises à leurs pieds dans la cour de l’école Langevin, constituent les prémices de ce qui sera fait à terme dans toutes les écoles publiques seclinoises. Cette année 2023 sera consacrée au déroulement des études, puis les aménagements seront concertés avec les enseignants, les parents et les enfants. Le planning des travaux sera quant à lui précisé ultérieurement en fonction des études techniques et des coûts. Bien sûr, toutes les écoles ne pourront pas être traitées en même temps pour d’évidentes raisons budgétaires, mais le chemin… végétal sera ouvert !

Ramassage et recyclage des mégots !

Lors du Conseil Municipal du 3 mars, une délibération a été votée à l’unanimité pour souscrire un abonnement à la société « Éco-mégots ». Le concept est révolutionnaire : la Ville s’occupe de collecter les mégots déposés dans des cendriers, puis dans de grands fûts, puis la société vient les reprendre pour les recycler ! La partie papier de la cigarette est transformée en affiches de sensibilisation contre le jet de mégots au sol, et la partie filtre finit, après traitement, en granulés qui alimentent les fours de cimenterie ! La Ville a déjà acheté 2 cendriers qui seront disposés à la mairie et aux ateliers municipaux. Les mégots seront ensuite stockés dans un fût de 120 litres (72.000 mégots !) et un autre fût de 30 litres (20.000 mégots). L’abonnement à « Éco-mégots » est éligible à un soutien financier d’ALCOME, l’éco-organisme agréé par les pouvoirs publics. Attention : même si le recyclage des mégots est une très belle invention, il est quand même préférable, pour votre santé, de ne pas fumer !

Biodiversité : notre ville aime et protège les pollinisateurs

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Abeilles domestiques, abeilles sauvages, syrphes ou encore papillons : les pollinisateurs sont particulièrement présents sur notre territoire. Grâce à leur action, la reproduction des végétaux est assurée : ces insectes butinent le nectar des fleurs et transfèrent naturellement les grains de pollen vers les pistils de la même espèce végétale. Le bilan ? Tomates, cerises, pommes, poires ou carottes, autrement dit de quoi remplir nos assiettes.

Selon le ministère de la transition écologique, près de 90 % des plantes à fleurs dans le monde dépendent, au moins en partie, de la pollinisation par les insectes. Ainsi, au total, environ 35 % de ce que nous mangeons est lié à l’action des insectes pollinisateurs.

Abeilles et bourdons : les champions de la pollinisation

Le saviez-vous ? Les champions de la pollinisation sont les abeilles et les bourdons ! Vous connaissez certainement l’abeille domestique qui produit le miel. C’est une espèce parmi de nombreuses autres. En France, on recense près de 1000 espèces d’abeilles sauvages et de bourdons qui jouent un rôle aussi fondamental dans le reproduction des plantes que notre abeille domestique. A Seclin, notre territoire de 1.742 hectares est urbanisé au tiers et les espaces verts et les terres agricoles sont majoritaires. Pour les abeilles et bourdons, c’est un garde-manger extraordinaire.

Un rucher municipal et des plantes à fleurs simples

Depuis plusieurs années, un rucher municipal existe dans notre commune. Des apiculteurs amateurs seclinois formés y assurent le bien-être d’une dizaine de colonies d’abeilles domestiques. Les abeilles sauvages, qui ne vivent pas en colonie et ne conservent pas le nectar sous forme de miel, les bourdons et les abeilles domestiques constitue le gros bataillon des pollinisateurs. Et, vu le superficie de notre commune et les ressources végétales existantes, il n’y a pas de concurrence entre ces différentes espèces.

On peut dire avec raison que la Ville de Seclin aime et protège les pollinisateurs. Les espaces verts et les massifs végétaux seclinois sont gérés sans aucun produit phytosanitaire. Les plantes installées dans les massifs sont principalement des espèces indigènes à fleurs simples riches en nectar et en pollen. Dans vos jardins, dans vos balconnières, vous pouvez également contribuer à la protection des pollinisateurs en installant des plantes indigènes à fleurs simples plus faciles d’accès pour les pollinisateurs et des espèces mellifères qui feront le régal des abeilles domestiques.

Le frelon asiatique : une espèce invasive

Le frelon à pattes jaunes, appelé aussi « frelon asiatique », est arrivé en France en 2005 et s’est aujourd’hui propagé dans tout le pays. C’est une espèce invasive. Le frelon asiatique constitue un fléau pour l’abeille domestique, les insectes en général et sa prolifération menace la biodiversité. Il peut aussi représenter un danger sanitaire pour l’homme du fait de ses piqûres et de son venin. Cet insecte est plutôt pacifique individuellement. Si vous repérez un nid de frelons asiatiques, ne vous en approchez pas et ne tentez surtout pas de le détruire par vous-même au risque de déclencher une attaque massive. Si vous repérez un nid de frelons asiatiques sur le domaine public, merci de le signaler à la Direction des Services Techniques de la Ville au 03.20.62.94.60. La Ville intervient sur le domaine public pour éviter la prolifération de cette espèce. La destruction des nids situés sur le domaine privé est à la charge des particuliers concernés. En cas de danger grave et imminent, contactez les sapeurs-pompiers (le 18).

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